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Impermanence

Impressions plaques photopolymères sur papier japonais montées sur trois feuilles de papier kraft de 18x24 pouces

« On meurt aujourd’hui deux fois : on meurt quand on meurt vraiment, et on meurt quand on trouve une photo de vous et qu’on ne sait plus qui c’est. »  C. Boltanski 


Combien il faut de temps pour que s’estompe la mémoire d’une personne décédée? Pour ce projet, j’ai sélectionné des photos de mon grand-père et j’ai demandé à mes frères et sœurs, ainsi qu’à mes enfants, d’écrire un souvenir qu’ils avaient de lui.  Je suis l’aînée de la fratrie et je n’avais que 4 ans quand il est décédé.  

Je m’intéresse à la mémoire et aux traces laissées après un passage. Comment voyage un récit maintes fois raconté, comment il se transforme et se magnifie ou tombe dans l’oubli. L’empreinte laissée sur une matrice, imprimée à répétition me touche. Lors du passage sous presse, la matrice s’altère peu à peu et l’image se transforme, par usure, accident ou intervention de l’artiste. Le papier aussi à une mémoire et garde les traces si on le chiffonne ou si on gomme ce qui est dessiné dessus. Une lettre pliée et repliée à de nombreuse reprise garde la marque des plis. Dans ces monts et ces vallées, les mots s’effacent et le papier se fragilise et parfois se troue. 

(crédit photo Jean-Michael Séminaro)

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